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Le blog de Hervé Poly

Election présidentielle 2012 : Leur réflexion devant l'écran les a conduits à monter dans le bus du Front de gauche

31 Mars 2012, 05:01am

Publié par hervepolypcf62.over-blog.com

vendredi 30.03.2012, 05:21  - PAR GÉRALDINE CSIZMADIA

 Jérémy, Mélodie et leur amie Ingrid au départ du bus.
Jérémy, Mélodie et leur amie Ingrid au départ du bus.
| ON EN PARLE |

Mardi soir, des bus sont partis du bassin minier pour Lille où Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, tenait un meeting. À Avion, ils étaient 232 à partir. Des adhérents du PCF, mais aussi des citoyens de tous âges qui ont rejoint le mouvement par conviction personnelle. Ils nous livrent leurs impressions.

 

 

> Motivation.

 

Mélodie Masclet a voulu se rendre au meeting de Jean-Luc Mélenchon « pour en savoir plus sur son programme, aller dans le détail ». À 22 ans, elle qui travaille comme aide à domicile, se retrouve dans les propositions du candidat du Front de gauche, notamment sur le service public de santé et la prise en charge médicale de proximité. Elle n'est pas adhérente d'un parti politique, se tient informée, discute de la campagne dans son entourage. « Cette élection est importante pour moi. C'est la première. » Son compagnon Jérémy Delille, 26 ans, est mécanicien auto en CDI. Non-carté lui aussi, il a suivi les débats télévisés de France 2, les retransmissions des meetings des différents candidats sur BFM-TV et iTélé, se renseigne sur internet. « Même si mon père est au PCF et mon grand-père était communiste, j'ai voulu rester indépendant et me faire mon opinion. »

 

> Les idées.

 

Celle que Jérémy juge la plus pertinente est de « reprendre le pouvoir » aux banques. C'est ce qui a motivé son soutien à Mélenchon. « La précédente campagne, à l'américaine, et le duel Sarkozy-Royal, m'a dégoûté.

À un moment donné, j'étais résigné. Depuis la crise, j'ai voulu comprendre ce qui se passait. Il faut mettre le holà sur les jeux financiers. L'idée de Mélenchon d'un pôle bancaire public est selon moi une bonne façon de relancer l'économie. Son plan est réalisable, même en augmentant le SMIC à 1 700 E, ce qui paraît infaisable pour certains. » Aide aux PME, lutte contre les délocalisations, harmonisation des salaires de la main d'oeuvre européenne... Jérémy résume : « S'il met de l'ordre dans l'économie, il ne pourra faire que mieux. Avant Mélenchon, j'avais déjà ces idées-là dans la tête. Je me sens représenté dans son discours. »

 

> La campagne.

 

« Ce sera, je pense, très dur pour lui de passer, mais à l'élection prochaine, il y aura peut-être une surprise... Hollande n'a pas sa place comme président. S'il est au second tour, il faudra bien limiter la casse... Autour de moi, beaucoup de gens disent qu'ils voteront pour Marine Le Pen. Avant, c'était tabou de dire qu'on votait Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui ça leur semble normal. Et ce qu'ils avancent comme raison, c'est du racisme. Ils sont contre les étrangers, ou bien les chômeurs qui touchent des aides... En cinq ans de politique de Sarkozy, on a vu que, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, on n'est pas entendu. Je l'ai ressenti, notamment lors du débat sur la retraite. Dans l'esprit des gens, il faut être un mouton. Ils se disent "on n'a pas le choix". Pour moi, la retraite à 60 ans c'est un acquis pour lequel les anciens ont combattu et qu'on a perdu. » Jérémy rappelle son respect des anciens.

 

> L'analyse.

 

« La gauche est bien éclatée... Si on fonce dans le mur, je préfère foncer avec lui plutôt que d'autres. Il est plus convaincant que Hue ou Buffet. Aller au meeting, pour moi, c'était important pour montrer que de plus en plus de gens l'écoutent et qu'il se fasse entendre dans les médias. Avec Mélenchon, une brèche s'est ouverte. »

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