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Le blog de Hervé Poly

Logement : Action d’éclat à Méricourt

14 Février 2013, 05:47am

Publié par hervepolypcf62.over-blog.com

L’accès d’un logement insalubre muré !

 

Herve-Poly-Mericourt.jpg


Des traces d’humidité, des moisissures, des peintures écaillées. L’absence de revêtements au sol. Des murs non tapissés. Depuis 2005, trois appartements insalubres d’une demeure de Méricourt suscitent l’ire de Bernard Baude, le maire de Méricourt. N’ayant aucun pouvoir de police en la matière, il avait rapidement alerté les services de l’Etat pour leur faire part d’une situation jugée « intolérable. Depuis 2005, une vingtaine de familles se sont succédé, ici. Une trentaine de gosses y ont vécu». Quand le premier magistrat a appris qu’un des appartements devait se libérer ce jeudi 31 janvier, il a décidé de passer à la vitesse supérieure. Avec le soutien de la section locale du PCF et d’Hervé Poly, le premier secrétaire fédéral en personne, la municipalité a muré l’accès à ce logement. A l’insu du propriétaire ! Pourquoi ? Pour enrayer cette spirale infernale et « éviter qu’une nouvelle famille ne s’installe dans des conditions ignobles ».

 

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Une logique de rupture !


Un recours à l’action directe dans une artère baptisée Pierre Simon dit « Ricq », compagnon de route en ce début de XXe siècle de l’anarcho-syndicaliste Benoît Broutchoux, quoi de plus naturel  finalement ? Il s’agissait surtout pour les élus et militants communistes d’imposer une logique de « rupture », certes contraire à la législation. « Notre action n’est peut-être pas légale, mais elle est juste. » Et l’élu communiste de citer l’abbé Pierre : « Si la loi n’est pas au service des hommes, ce n’est pas les hommes qu’il faut changer, mais la loi ! » Les quittances de 500 euros (tout de même !) étant établies à des noms différents, la municipalité ignore « si ces logements appartiennent à un ou plusieurs propriétaires, à une société civile immobilière ou à un particulier, et peu m’importe finalement. La loi devrait interdire à quiconque de se faire du fric sur des gens en situation difficile. Ces enfoirés de marchands de sommeil si ce sont bien eux qui sont en cause dans le cas qui nous préoccupe, doivent être condamnés », soutient Bernard Baude. Et l’édile de stigmatiser l’attitude de l’Etat qui « a laissé faire ». Les réactions ne se sont pas fait attendre. Ce mardi en début d’après-midi, une assistante sociale de la Direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) s’est rendue dans les deux appartements toujours occupés. Elle aurait« jugé indécentes les conditions d’habitation. Ce serait maintenant aux locataires à porter plainte », imagine Georges Clerc du PCF Méricourt. Bernard Baude se dit quant à lui toujours disposé à s’entretenir de ce dossier avec l’Etat. Dans l’intérêt de ses administrés !

 

 

gugul-html-m65ed1c20Jacques KMIECIAK

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