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Le blog de Hervé Poly

A Arques : La spirale infernale d’Arc International

18 Décembre 2013, 07:52am

Publié par hervepolypcf62.over-blog.com

 

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Sous prétexte qu’il n’y aura « pas de licenciements en 2014 », l’UNSA, le syndicat-maison, est sortie, ce jeudi 21 novembre, visiblement satisfaite de la réunion du comité d’entreprise d’Arc International, le leader mondial des arts de la table. Pour la CGT au contraire, les « nouvelles sont  plutôt alarmantes », comme Liberté Hebdo l’avait pressenti (voir notre édition du 4 octobre 2013). Certes, il n’y aura pas de dégraissage « dans la mesure où la société devrait pouvoir renégocier avec les banques sa dette d’un montant de 500 millions d’euros, mais les mesures de chômage partiel seront reconduites pour le personnel « support » (hors production) », précise Frédéric Specque. Et le secrétaire CGT du comité d’entreprise de s’inquiéter du recours à des capitaux extérieurs dès 2015. Une première depuis l’avènement aux commandes de la famille Durand en 1916 ! Cette recapitalisation « par des financiers, serait loin de nous garantir la mise en œuvre d’un projet industriel ». Ceux-ci seraient uniquement «motivés par une rentabilité à court terme », s’inquiète Philippe Maes, délégué syndical CGT. Le devenir du site lui semble d’autant moins assuré que Patrick Puy, le président du Directoire, aurait annoncé « aux cadres sa volonté de ramener à l’horizon 2023 les effectifs du site audomarois à 3 500 salariés (contre 5 700 aujourd’hui) », poursuit Frédéric Specque. Dans cette perspective, la direction travaillera « à faire reconnaître l’exposition à l’amiante de 1 500 salariés. Une façon de s’en débarrasser à bon compte, d’ici un à deux ans », peste Frédéric Specque. Surtout, Arc International devrait rompre avec le principe de régionalisation. Il consistait à produire au plus près des marchés. Désormais, la France, la Russie et les Emirats Arabes Unis «  vont constituer une seule et même région. Aujourd’hui, lorsqu’un client allemand effectue une commande, c’est Arques qui le livre. Bientôt, nous serons en concurrence avec nos filiales de Russie et du Golfe persique. » Alors le site historique d’Arques serait-il menacé à plus ou moins échéance ? « Tout peut aller très vite », consent la CGT.

 

Jacques KMIECIAK

Liberté Hebdo Nord-Pas-de-Calais

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